La correction de votre premier compte-rendu est terminée. Il y a des variations, mais globalement les résultats sont bons ! À la lecture des comptes-rendus, j’ai remarqué qu’un flou revenait plus souvent dans l’explication concernant le rapport entre science et agnosticisme. Peut-être est-ce seulement parce que c’était la toute dernière section du chapitre, mais voici quelques éléments complémentaires…
Pour clarifier le propos de Cyrille Barrette, il faut garder à l’esprit que la science en tant que science (ou le scientifique en tant que scientifique) doit rester dans son strict champ de compétences (sinon, la science tombe dans le piège du scientisme). Or, sur le plan des jugements de fait, il est impossible de démontrer tant l’existence que l’inexistence de Dieu (ou d’un dieu). Ainsi, pour Barrette, le croyant (celui qui croit en l’existence de Dieu) et l’athée (celui qui croit en l’inexistence de Dieu) sont dans une situation similaire : l’un comme l’autre fait un «acte de foi» (l’un en l’existence de Dieu, l’autre en l’inexistence de Dieu), puisqu’il est impossible de démontrer scientifiquement la véracité d’une position comme de l’autre. Dès lors, la personne en tant qu’être humain peut choisir ce en quoi elle croit, mais la science en tant que science (ou le scientifique en tant que scientifique) ne peut pas faire ce choix de croyance, car ça serait arbitraire… C’est pourquoi, suivant ce raisonnement de Barrette, l’agnosticisme (l’aveu qu’il est impossible de savoir s’il existe ou non un dieu) apparaît comme la seule position compatible avec la démarche scientifique.
Et c’est dans le contexte de ce raisonnement que Barrette défend la position de l’agnosticisme qui, dès lors, n’apparait plus comme une position faible (un refus de choisir ou de décider), mais comme une affirmation forte (pour rechercher la vérité, il faut commencer par ne pas croire que l’on sait ce que l’on ne sait pas…).
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